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Grotte de la Grande Ravine à Trois Bassins |
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Mise à jour: le 08 juillet 2009. |
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Vue de dessus: | |
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Ambiance: En canyoning, le "cassé" de la Grande Ravine a la réputation, à juste titre, d'être très vertigineux. Formant un mini-cirque face à l'océan, 200 mètres de paroi verticale se dressent comme nuls autres pareils sur la côte Ouest. Lorsque vous descendez à l'intérieur de ce lieu l'impression de pénétrer dans un monde à part est saisissante. Les pailles en queue, les papangues et les salanganes sont ici chez eux. L'ambiance est calme, sauvage et le décor impressionnant est d'une grande beauté. Vous l'avez compris, le plaisir que procure la visite de la grotte de la Grande Ravine, n'est pas que souterrain. |
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C'est par là qu'il faudra se faufiler pour rejoindre l'une des deux entrées, véritables bouches ouvertes sur le vide. Situées au même niveau, dans le tiers supérieur de la paroi, elles sont espacées d'environ 80 mètres et donnent accès à deux tubes dont la jonction s'effectue 270 mètres plus loin sous terre. Cette originalité, associée à différentes curiosités minérales et à la spécificité de son accès, fait de ce site l'un des plus passionnants à découvrir sur l'île. |
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| Développement entrée Sud / fond de grotte : 260 mètres. Développement total: 473 mètres Profondeur: Entrée Nord +18 mètres. Entrée Sud +22 mètres. Difficulté: aucune manoeuvre de corde dans la grotte. Passage étroit de 3 mètres de long en position allongée à la "Jonction". Salanganes: 4 emplacements distincts de nidification. Difficulté d'accès entrée Sud: 45 minutes. Manoeuvres de corde obligatoire. Main-courante et petit rappel. Equipement accès entrée Sud: 60 mètres de corde statique. 10 mousquetons de fractionnement. Casque, baudrier, longes, descendeur et poignée Jumard. Difficulté d'accès entrée Nord: Equipement accès entrée Nord:
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Plan d'accès entrée Sud: | |
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Accès entrée Sud: Pour rejoindre le départ du sentier: après la commune de Trois Bassins franchir le pont de la Grande Ravine pour passer en rive gauche. Au bout de la ligne droite, se garer à droite sur un bon parking avec un oratoire. Descendre à pied sur 250 mètres le chemin bétonné qui longe la ravine. Le sentier démarre dans les bambous à 20 mètres sur la gauche des poteaux en béton et à 5 mètres du poteau électrique en bois. Il est marqué tout du long sur la roche de petites cocardes de peinture rouge.
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Pour rejoindre l'entrée Sud : 45 minutes par le rempart rive gauche. Descendre droit dans la pente sur 10 mètres puis prendre à droite pour contourner la carcasse de bus bleu par le haut. (le secteur est une ancienne décharge publique à l'époque du "tout dans la ravine"...) Passer entre les bambous puis plonger dans la pente sur 10 mètres, traverser à droite puis nouvelle descente pour de nouveau obliquer à droite afin de rejoindre le pied d'une grande barre rocheuse. La suivre jusqu'à son extrémité où niche une nouvelle zone de bambous. Descendre entre les bambous et l'éperon rocheux puis poursuivre dans la pente en obliquant légèrement sur la droite jusqu'a atteindre le haut d'une barre rocheuse. Franchir la barre à hauteur d'un petit bouquet de bambous par une petite d'escalade facile de 3 mètres. Prendre ensuite à droite en suivant le pied de la barre jusqu'à son extrémité. Vous arrivez alors dans le haut d'un ancien couloir d'éboulis. Le sentier descend en zigzaguant sur sa droite pour rejoindre une petite zone de bambous située au bord du vide. Une fois rejoint le haut des bambous, le sentier tourne à droite pour contourner le petit éperon. Apparaît alors une large zone d'éboulis en grande partie dévégétalisée. La main courante démarre ici. 45 mètres pratiquement à l'horizontal. (premier ancrage de 10 avec plaquette sur un gros bloc dès le départ). A son extrémité descendre directement sur 10 mètres pour rejoindre la dernière vire qui donne accès à la grotte. Pour le premier, descente en rappel conseillée pour l'installation des deux fractionnements (1 plaquette et un arbuste), les suivants peuvent descendre ensuite facilement en technique main-courante (corde à noeuds en parallèle bien pratique pour la descente et la remontée) Possibilité aussi de descendre en rappel sans fractionner et de remonter au Jumard. Il ne reste plus qu'à suivre cette excellente vire peuplée de grands arbres en longeant le pied de la paroi jusqu'à l'entrée de la grotte. |
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Plan d'accès entrée Nord: | |
| Accès entrée Nord:
Pour rejoindre le départ de la crête: Pour rejoindre l'entrée Nord:
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Historique:
- XIX ème siècle : un document du 19ème siècle fait état d'une demande d'autorisation pour exploiter du guano dans une grotte sur la commune de Trois bassins. Mais le lieu n'est pas précisé. S'agissait-il de la grotte de la Grande Ravine avec le guano de salanganes, ou s'agissait-il de la grotte de la ravine Trois Bassins près du littoral avec son abondant guano de chauve-souris ? (ou d'une autre oubliée à ce jour comme c'était le cas avec la Grand Ravine ?)
Tout ce que nous savons c'est qu'avant notre exploration en 2004 par l'entrée Nord, le tronçon par l'entrée Sud de la Grande Ravine était déjà connu puisqu'à notre grande surprise nous y avons découvert des traces notamment près du tas de guano de la Jonction (un bâton en bois et une bouteille en verre). A droite, le courrier de réponse du laboratoire (1881) suite à la demande d'analyse du guano pour son exploitation
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- 20 et 28 mars 2004 : vérification d'un nouveau tube de lave dans le cassé de la Grande Ravine.
"A chaque descente en rappel du cassé de la Grande Ravine (canyoning) je m'interrogeais sur l'existence possible d'une entrée de grotte à hauteur du deuxième relais dans la paroi : 20 mètres sur sa droite et légèrement en contrebas la roche semblait se creuser et une multitude d'oiseaux ressemblant à des hirondelles virevoltaient toujours à cet endroit. Et puis les années ont passé et ce n'est qu'après avoir commencé à m'intéresser aux tubes de lave avec notamment le visite de la grotte des Salanganes (bassin Bleu) que le lien s'est fait dans mon esprit."" |
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- 17 avril 2004 : première exploration du tronçon entrée Nord / Jonction.
Descente en rappel de l'équipe pour rejoindre en pleine paroi l'entrée Nord, exploration du tube sur 200 mètres, désobstruction surprise du fond puis découverte d'une deuxième galerie déjà visitée, découverte d'une deuxième entrée (Sud), puis remontée sur corde dans la paroi, de nuit à la frontale, bref un journée pleine d'émotions et de rebondissements
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- Mai 2005 : passage des concurrents du raid Réunion d'Aventure dans la grotte.
Pour la troisième édition du raid, en tant que responsable de la sécurité de la course, j'ai proposé à Gérard Fusil et Jean-Paul Sounier, de faire passer les concurrents dans la grotte de la Grande Ravine. L'accès pas le rempart pour rejoindre l'entrée Sud n'étant pas encore connu les participants ont effectué un aller-retour par l'entrée Nord avant de descendre en rappel au fond de la ravine. Ce qui nous vaut les deux topos réalisés par Jean-Paul qui ont été communiqués aux concurrents (topo de la grotte et topo de la face pour la descente en rappel). Une fois sur le littoral à l'embouchure de la Grande Ravine, ils ont pu rejoindre l'arrivée à Saint-Leu en empruntant le parcours côtier du Battant des Lames, équipé par mes soins pour la première fois à cette occasion. |
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- 14 et 17 décembre 2005: recherche et découverte d'un passage dans le rempart rive gauche pour rejoindre l'entrée Sud :
Etant donné le travail de désobstruction réalisé pour effectuer la jonction entre les deux galeries, le tronçon aval qui mène à l'entrée Nord, c'est une certitude, n'avait jamais été exploré avant notre passage. Donc les visiteurs qui ont laissé des traces dans l'autre galerie se sont forcément introduits par l'entrée Sud. Un accès comme nous par le haut en rappel ? Peu de chance quand on observe la paroi au-dessus de la grotte et que l'on considère de plus que c'est peut être la grotte mentionnée au 19ème siècle. Mon intuition était donc qu'il était possible de rejoindre "facilement" l'entrée sud en descendant en oblique dans le rempart rive gauche. Et c'est exactement ce que nous avons vérifié en profitant d 'un tournage sur La Réunion de l'émission de TF1 "Histoires Naturelles". Après une première journée de repérage nous avons emmené les journalistes et réussi avec eux à établir la jonction avec l'entrée de la grotte. Pour l'intérêt du sujet et la beauté des images nous avons ensuite poursuivis sous terre jusqu'à la première zone de nidification des salanganes. (Références : Histoires Naturelles, "La Réunion une île à découvrir" 54 minutes. Série de reportages) |
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- 11 mai 2009 : réhabilitation du sentier de l'entrée Sud, avec Yvon Lucas, Christophe Olivier, Louis Stiechelbout et Pascal Colas.
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| L'objectif initial de cette sortie était normalement de commencer les travaux de désobstruction du fond du tube. Pour ce faire l'idée était de rejoindre au plus vite la grotte en reprenant le passage dans le rempart pour rejoindre l'entrée Sud. Je me doutais bien qu'il allait falloir batailler un peu avec la végétation avant de s'attaquer aux scories qui obstruent l'extrémité du tube mais là ce fut le summum. Nous avons mis 7 heures pour rejoindre l'entrée de la grotte. Le chemin avait totalement disparu et des murs de galaberts nous attendaient. Pas facile en plus dans ces conditions de retrouver avec exactitude le passage qui zigzague entre les barres rocheuses. Il fallut même rééquiper une partie des ancrages de la main courante en partie emportés par un éboulement. Arrivés à 15 heures à l'entrée Sud nous avons quand même poussé jusqu'au fond pour aller déposer les planches prévues pour le confort de la désobstruction (position allongée ou au mieux accroupie sur un sol assez agressif). La remontée s'est ensuite effectuée en 45 minutes c'est pour dire la qualité du chemin qui est maintenant tracé.
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- 04 juillet 2009 : première visite de la grotte dans un cadre professionnel guidée par Pascal avec Adeline Lebon, Stéphanie Dumont, Elise Brottet, Julien Delomier, Céline Géreste, Nicolas Berizzi, et Philippe.
Départ 8h 45 du parking, arrivée à l'entrée Sud de la grotte 9h 45, retour entrée Sud 13h 30, retour parking 14h 45. A cette occasion Pascal a peint les premières cocardes rouges pour marquer le sentier d'accès. |
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Grotte des Tamarins à Saint Paul |
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Mise à jour: le 7 mars 2011.
Ambiance générale: C'est un tube particulièrement court, ou du moins ce qu'il en reste et les premiers mètres ne présentent pas d'intérêt esthétique particulier. Par contre le boyau final qui descend dans la chambre est une merveille géologique singulière qui justifie pleinement la visite. Bien cylindrique, les bords et le plafond sont à cet endroit intégralement vitrifiés dans les tons orangers. Les ciselures y sont fines et se présentent soit en « picos » soit en zébrures parallèles.
Coordonnées GPS: S: 21° 5' 15'' / E: 55° 15' 23''
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| La grotte se situe sur le bord de la route des Tamarins, côté montagne entre la sortie de La Saline les Hauts et la sortie de l'Hermitage. Précisément au niveau des deux stations essence placées en vis-à-vis de chaque côté de la route. Garer votre véhicule sur le parking de la station essence côté montagne. Poursuivre à pied le long de la voie de sortie de la station. Suivre le grillage qui longe le pied de la falaise. Quand celui-ci oblique à angle droit pour venir se refermer sur la paroi, poursuivre sur une trentaine de mètres pour trouver la grotte (attention à la fausse ouverture juste avant) Un léger talus de terre et de blocs au pied de la paroi masque et obstrue en grande partie l'entrée mais l'espace restant est suffisant pour pouvoir se faufiler à l'intérieur. | Pour télécharger le descriptif complet, cliquez ici. |
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| Une fois passé le barrage des blocs à l'entrée, la galerie est tout de suite de taille confortable. 20 mètres plus loin elle se resserre très franchement en hauteur et en largeur. Il faudra alors franchir un passage d'environ 5 mètres de long, encombré de petits blocs et laissant peu de place par rapport au plafond. Une fois derrière, le sol se dégage et le plafond remonte à plus de 3 mètres. Le boyau du Zèbre est juste devant.
Développement: 50 m
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Historique: Découverte pendant les travaux de la route des Tamarins en 2008. Le tronçon sous la route a été remblayé et dans la mesure ou nous n'avons pas d'information précise, il est difficile de savoir aujourd'hui si elle se poursuivait au-delà.
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Grotte du Bassin Bleu à L'Eperon |
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Mise à jour: le 28 mars 2011.
Ambiance générale: C'est un des tubes les plus intéressants de la côte Ouest. Tout d'abord son développement est le plus conséquent de la région (un demi kilomètre). On s'y tient la plupart du temps debout mais les 30 mètres de « ramping » dans le premier quart accentuent le caractère aventure de la visite. L'intérêt géologique, lui, est très diversifié avec notamment une forte production de magnésite blanche, des laves qui passent de l'ocre au noir profond, et une salle terminale spectaculaire. L'attrait des lieux est aussi renforcé grâce à la présence des salanganes dont l'observation dans ce milieu est toujours un grand moment d'étonnement. Enfin avec son accès qui se mérite, tant à l'aller qu'au retour (escalade et rappel) la grotte du Bassin Bleu renforce sa spécificité.
Coordonnées GPS: S : 21° 2' 51" / E : 55° 15' 25"
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Photos du diaporama de Denis Garibal
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| Traversée le village de l'Eperon en remontant vers Saint-Gilles les Hauts. Garer votre véhicule à la sortie du village sur un petit parking situé à droite, légèrement en contrebas. En bout de parking un sentier descend dans la ravine Saint-Gilles. Ce sentier qui mène directement au bord du Bassin Bleu a été aménagé intégralement en escalier bétonné. L'entrée de la grotte se trouve sur la falaise en rive droite du bassin à 6 mètres de hauteur.
| Pour télécharger le descriptif complet, cliquez ici. |
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| Développement: 550 m
Profondeur: 21 m
Durée: Compter 3 à 4 h manœuvres de cordes comprises si vous prenez le temps d'observer les détails
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Descriptif: L'entrée du tube fait environ 2 mètres de diamètre. Le plafond s'abaisse immédiatement sur les 15 premiers mètres pour ensuite retrouver un diamètre plus confortable d'environ 4 m. Dans cette première partie la progression se fait souvent accompagnée par les vols des salanganes qui rentrent et qui sortent du tube. La colonie niche à une centaine de mètres plus avant. Situé dans un élargissement, l'emplacement est marqué par l'amoncellement de guano sur le sol. Juste derrière le terrain se redresse franchement et le tube, cinquante mètres plus loin, vient mourir sur une obstruction. Au changement de déclinaison il faudra donc s'engager par le soupirail situé au niveau du sol (petite ouverture d'où provient un fort courant d'air). Une trentaine de mètres de « ramping » dans un boyau bien nettoyé permettent ensuite de déboucher sur un tunnel conséquent allant jusqu'à 8 mètres de largeur. Les concrétions de magnésite et de calcite sont à partir d'ici très abondantes. Une première salle correspond à un effondrement et une seconde au recoupement d'un ancien tunnel. Sur la partie finale le terrain devient plus humide avec des parois qui suintent de plus en plus une production terreuse d'apparence et de texture argileuse. Dans cette zone d'effondrement le plafond atteint une dizaine de mètres et la largeur 15 mètres. Peu après une salle circulaire marque la fin du tube. Au sol une dalle régulière correspond au siphon de lave qui a donné naissance à la grotte. Tout autour à partir d'un renflement situé à un mètre de hauteur, la paroi jusqu'au sol est littéralement tapissée « d'argile » (insolite).
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Historique: Tout laisse à penser que c'est une grotte connue depuis très longtemps. Probablement dès le début du peuplement de La Réunion. En effet elle est située à côté d'un des rares points d'eau permanents (sources) de la côte Ouest et contrairement à la Grotte de Bernica, l'entrée n'est pas camouflée dans la végétation mais au contraire bien visible quand on est au bord du bassin. A ma connaissance il n'existe aucune trace écrite connue relatant une première visite ou des visites anciennes, mais je ne doute pas que les archives aient des choses à nous apprendre à ce sujet. A noter que des inscriptions datées (à la chaux) sont visibles sur les parois au niveau des nids de salanganes. Si elles sont authentiques, certaines ont plusieurs siècles : 1494 / 1748 / 1854 / 1879 ... On peut penser également que comme dans d'autres grottes, le guano des salanganes a été là aussi exploité (engrais). - Première topographie: réalisée par le Spéléo Club des Laves dans les années 80. - Équipement sur broches inox: réalisé en mai 2008 par Pascal Colas avec l'aide de Christophe Olivier et Louis-Paul Stichelbout (financement NDP) Avant cet aménagement l'escalade se faisait en solo en utilisant les racines de l'arbre qui courraient sur la paroi en rive droite de l'entrée de la grotte. Ces dernières sont encore visibles mais moins conséquentes qu'autrefois d'où l'équipement sur broches en 2008. (A cette occasion l'ancien relais de rappel a été nettoyé. Seuls 2 pitons probablement des années 80 sont encore en place). A noter également que l'utilisation d'une échelle semble avoir été une pratique assez courante jusqu'à une période encore assez récente.
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